Le mehndi (tatouage au henné)Le mehndi désigne habituellement l'art de l'application du henné sur la peau.
Mehndi ou tatouage au henné sur la main. Le mehndi est une forme provisoire de tatouage, populairement utilisée au Moyen-Orient, en Afrique du nord et en Asie. Il est habituellement dessiné, souvent selon des modèles complexes, surtout sur les mains et les pieds, du fait que la peau est plus épaisse en ces endroits et par désir d'accroître la tenue de la coloration dans le temps.
Au Bangladesh, au Cachemire et au Soudan, cette forme d'art corporel est utilisée lors des mariages pour les deux jeunes mariés. Au Rajasthan (Inde du nord-ouest), le mehndi est un art folklorique, et il est courant que les femmes se fassent des dessins aussi raffinés que ceux des jeunes mariés.
La préparation de la pâte de henné est effectuée par broyage des feuilles séchées de henné jusqu'à obtenir une poudre. Selon les traditions, la poudre est mélangée avec de l'eau ou un liquide foncé tel que le thé ou le café pour assombrir la couleur. On y ajoute aussi du jus de citron (pour libérer le colorant) et du sucre (pour l'uniformité). La pâte obtenue est appliquée en dessins souvent très fins (à l'aide d'une petite poche ou même d'une seringue). Le temps de contact avec la peau influant sur la tenue, la pâte est souvent laissée jusqu'à 6 heures avant d'être enlevée. Pour accroître le séchage du résidu, on évite de se laver les mains pendant encore plusieurs heures.
Le tatouage peut rester de quelques jours à deux semaines selon le temps séchage mais aussi de la nature de la peau (la transpiration ou la chaleur favorise la décoloration), le rouge-brun évoluant vers l'orange avant de disparaitre.
Le mehndi est l'attribut indispensable de toute mariée indienne dont mains et pieds sont finement décorées. La coutume veut que le prénom de l'époux soit dissimulé quelque part dans le motif et que si ce dernier ne le découvre pas avant la fin de la nuit de noce, il ne sera pas le maître à la maison...
Les motifs du mehndi indien sont variés : entrelacs et figures géométriques chez les musulmans, motifs figuratifs, souvent inspirés de la nature (oiseaux, mangues, feuilles et fleurs...), chez les hindous, tandis que les Tamouls recourent à des dessins circulaires dans la paume de la main et des aplats colorés enveloppant de bout des doigts et le pourtour des pieds (ce sont de telles pratiques qui sont appliquées notamment par les danseuses, à la Réunion par exemple).