L’Algérie s’engage à donner un statut d’autoroute Nord-Sud à sa partie de la Transsaharienne. La partie algérienne (3500 km) de la Transsaharienne touche à sa fin. (...)
Sur le tronçon algérien du projet devant relier Alger à Lagos, 2840 km sont déjà revêtus et il reste seulement à achever, d’ici fin 2008, la partie reliant Tamanrasset à la frontière du Niger, qui est distante de 415 km. Il reste en tout 175 km entre Tamanrasset et In Guezzam à réaliser d’ici la fin de l’année. Mais aussi le tronçon Tamanrasset-Mali dont l’étude vient d’être achevée. M. Ghoul a cependant mis en exergue l’extrême importance du projet reliant Alger à Lagos, lequel bénéficie, selon lui, d’un caractère prioritaire au sein du gouvernement. Selon le premier responsable du secteur, la réception de ce projet prévue avant 2010 devrait coïncider avec celle du gazoduc algéro-nigérian qui suit le même tracé et traverse le territoire algérien en direction du marché européen. Le projet de câbles de fibres optiques reliant les six pays devrait être achevé lui aussi en même temps que la Transsaharienne. L’Algérie a consacré une enveloppe d’un montant de 65 milliards de dinars, soit près d’un milliard de dollars entre 2005 et 2009, pour la réalisation de sa partie de la Transsaharienne. (...)
Le projet de la Transsaharienne, longue de 9800 km, a débuté en 1973 mais a connu des problèmes d’ordre essentiellement économique. Il est actuellement financé partiellement par les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales, telles que la Banque islamique de développement (BID) et la Banque arabe de développement économique pour l’Afrique (BADEA) qui accompagnent financièrement le Mali, le Niger et le Tchad.
Rabah Beldjenna, El Watan (Alger) du 15-05-2008.