L’huile d’olive algérienne : Une richesse ignorée
«Zitoune», l’olivier en arabe, qui ne connaît pas cet arbre enraciné dans la culture des Algériens et auquel on a attribué des vertus médicales et nutritives jusqu’à la limite du miracle. Cet arbre est parmi les espèces les plus anciennes dans le Bassin méditerranéen. En Algérie, pour sa culture, nos ancêtres lui ont réservé une place de choix. De ce fait, il a de tout temps constitué le fond du patrimoine arboricole national. Il est cultivé non seulement pour l’obtention d’huile, mais aussi pour la production de l’olive de table. L’olivier s’adapte aux conditions agrochimiques les plus diverses. Cette culture est présente aussi bien sur des sols pauvres sous climat aride que sur des sols riches sous climat humide.
La plasticité de cette espèce associée à sa rusticité a facilité la conquête d’autres espaces. De ce fait, elle est présente même dans les… «Oasis» ! et sous climat aride. L’olivier tient aussi une grande place dans les traditions des populations rurales de l’Algérie. La saison de sa cueillette constitue, dans certaines régions, une véritable manifestation culturelle et économique. Mais rattrapées par le progrès et le temps, ces habitudes commencent à être occultées. La cueillette mécanisée, les huileries automatisées ayant remplacé les huileries traditionnelles où l’huile était extraite par les seules forces de l’homme et de la bête sont là pour témoigner de la fin d’une belle époque et avec laquelle tout un patrimoine culturel disparaît.
En Kabylie par exemple, les huileries traditionnelles se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une main, témoignent des habitants de la région. Progrès quand tu nous rattrapes ! Dossier sur une richesse qui constitue depuis des millénaires, toute une économie et toute une culture pour plusieurs régions de l’Algérie.
Aziz Zamèche