Le chef du réseau terroriste vivait à Bruxelles
Rédaction en ligne
mardi 20 mai 2008, 15:24
Abdellatif Bekkali, un Marocain résidant à Bruxelles, était l’organisateur du « réseau terroriste » de onze personnes démantelé par la police marocaine lundi. Selon le quotidien arabophone ’Assabah’ (indépendant) qui cite « des sources sécuritaires », la police marocaine a arrêté les membres du réseau « après avoir reçu des informations sur Abdellatif Bekkali, un Marocain résidant à Bruxelles ». « Abdellatif Bekkali avait envoyé des Marocains, des Algériens et des Belges en Irak, parmi lesquels un Marocain originaire de Meknès, Issam Goris, tué dans une attaque-suicide dans la banlieue de Bagdad », a ajouté le journal.
Issam Goris était l’époux de la Belge Muriel Degauque, devenue en 2005 la première Occidentale à se faire exploser en Irak.
Contactée mardi par l’AFP, la police marocaine s’est refusée à infirmer ou confirmer ces informations, ajoutant que « l’instruction est toujours en cours ».
Le réseau présumé, selon des sources policières citées lundi par l’agence marocaine Map, visait des objectifs au Maroc et en Belgique. Un bâtiment de l’Union européenne et un hôtel bruxellois faisaient partie de ses cibles, avait rapporté lundi soir la radio flamande VRT.
La police avait été informée du fait que « Bekkali avait créé un réseau à Nador (nord du Maroc) et réussi à envoyer de jeunes Marocains dans les camps d’entraînement d’Al-Qaïda en Algérie », selon le journal.
Selon des enquêtes menées conjointement par les polices belge et marocaine, affirme Assabah, Bekkali a envoyé des sommes d’argent via une agence pour financer le voyage d’un groupe de Marocains en Algérie et en Mauritanie pour entraînement dans les camps d’Al-Qaïda, avant de les envoyer en Irak.
Abdellatif Bekkali, ajoute le journal, « est considéré comme un proche de Mohamed Reha, un Belge d’origine marocaine » arrêté au Maroc en 2005.
Mohamed Reha et son oncle Ahmed Zemmouri, tous deux Belges d’origine marocaine, faisaient partie d’un groupe de 21 islamistes condamnés en première instance à des peines allant d’un à dix ans d’emprisonnement pour « constitution de bande criminelle dans le but de commettre des actes terroristes » au Maroc.
(belga)