Pour la "gestation pour autrui" Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste et spécialiste de l'assistance médicale à la procréation (AMP), a accordé une interview au journal Le Monde sur la gestation pour autrui (GPA).
http://www.lemonde.fr/aujourd-hui/article/2008/02/09/le-temps-des-meres-porteuses_1009454_3238.htmlElle rappelle que 10 000 bébés ont été conçus en ayant recours aux mères porteuses aux Etats-Unis depuis 20 ans. Aujourd'hui, explique-t-elle, la fonction maternelle peut se répartir en 3 femmes distinctes : "la mère d'intention (qui élèvera l'enfant), la mère "génétique" (qui donnera l'ovocyte si besoin est) et la mère gestatrice".
Ces nouvelles méthodes de PMA vont se développer, explique-t-elle, car "personne aujourd'hui ne supporte l'infertilité. Pas plus les médecins fivistes que les couples parentaux".
Elle estime qu'en matière de législation la France est très en retard et qu'il est urgent de légiférer sur cette question des mères porteuses. Selon ses expériences cliniques, il n'existerait pas plus de risques psychologiques pour l'enfant issus d'une GPA que dans d'autres formes modernes de procréation, tels que le don d'ovocyte ou "l'accueil d'embryon".
A la question de savoir si l'on trouvera suffisamment de mères porteuses pour accepter une telle mission, Geneviève Delaisi de Parseval explique : "ce sont souvent des femmes généreuses qui mettent en œuvre, à travers ces gestations un processus de réparation. De plus [...] elles adorent être enceintes. Il est donc probable [...] qu'elles s'accompliront dans une GPA".
Pour conclure, elle explique qu'"une nouvelle forme de parenté est en train de se construire sous nos yeux : une famille qui n'est plus seulement de sang ni même d'héritage".
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