Ce classement donne de bonnes indications sur les moyens mis en œuvre pour limiter les risques, même si les résultats ne constituent pas un gage absolu de sécurité pour les meilleurs hôpitaux - ni l'assurance d'une catastrophe, d'ailleurs, chez les plus mauvais. Le palmarès met en exergue les défaillances de nos hôpitaux français, s'ils sont performants (chirurgie de pointe, qualité des soins...) la prudence reste de mise. Nombre de patients ont contractés des maladies nosocomiales lors de leur séjour en milieu hospitalier, certaines sont lourdes de conséquences, (amputation : fils de Gerard Depardieu, infections, décès..). Des solutions de bon sens existent pourtant, comme le lavage des mains, la formation du personnel ou le respect des procédures de stérilisation pour limiter (difficile de l'enrayer) les risques d'infection à l'hôpital. Près de 30% des infections sont évitables, parfois grâce à de simples gestes d'hygiène...
Hygiène, infections, maladies nosocomiales
Contracter une maladie dans un établissement de santé peut sembler paradoxal et pourtant,en France, 5 à 10% des patients sont contaminés lors de leur séjour par des bactéries qui risquent de provoquer de multiples infections : une fréquence qui est comparable à celle des autres pays européens.
Ainsi, chaque année, les infections nosocomiales frappent près d’un million de personnes hospitalisées. Elles ne sont évidemment pas toutes mortelles mais elles peuvent être particulièrement graves car elles touchent souvent des patients dont les défenses immunitaires sont diminuées ainsi que les patients âgés : ceux de plus de 65 ans sont presque deux fois plus souvent victimes de ces infections que les patients plus jeunes.
Globalement, ces infections seraient à l’origine de 4 000 à 10 000 décès par an, en France. Bien qu'il soit difficile à évaluer avec précision, le nombre de décès prématurés dus à ces infections est du même ordre de grandeur que celui des morts sur la route.
De manière générale, les règles de base sont du registre de l’hygiène : lavage fréquent des mains, stérilisation des instruments, utilisation généralisée de matériel à usage unique, désinfection des locaux… Ce rappel peut sembler étonnant mais des études ont montré que les médecins sont proportionnellement plus souvent impliqués dans le transport manuporté de germes d’un patient à l’autre que les infirmières.
Toutefois, les causes d'infections ne sont pas toujours imputables aux individus. Parfois, c'est l'organisation générale d'un établissement de santé qui doit être mis en cause, par exemple le circuit emprunté par le linge sale. À ce niveau, les solutions sont beaucoup plus complexes à mettre en place.
Biomagazine
Information et développement de la médiation sur les infections nosocomiales (Idmin)
Permanence téléphonique répond aux questions des patients sur ces infections contractées à l'hôpital
0-810-455-455 (prix d'un appel local), du lundi au vendredi, de 9 à 18 heures