sil
Nombre de messages : 2771 Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: "Cowboy" Mer 5 Déc - 20:56 | |
| Allez zou, un petit soutien au "Cinéma du plat pays" - Citation :
"Cowboy" : Poelvoorde rentre au pays LE MONDE | 04.12.07 | 17h17 • Mis à jour le 04.12.07 | 17h17 Benoît Poelvoorde dans le film franco-belge de Benoît Mariage, "Cowboy". | UGC Retrouvailles attendues entre deux voisins de Namur, Benoît Mariage, l'auteur des Convoyeurs attendent, et Benoît Poelvoorde qui, dans ce film de 1999, entraînait son fils pour lui faire ouvrir et fermer une porte plus de 40 000 fois en 24 heures. Depuis, l'acteur est devenu une star, il a montré plusieurs facettes de son talent, y compris dans la tragédie, mais il s'est aussi perdu dans pas mal de grosses pantalonnades. Cowboy est donc pour lui une occasion de revenir aux sources et de se redonner une crédibilité d'acteur aux possibilités certes burlesques, mais aussi capable de bouleverser, de donner une dimension sociale à son personnage.
Il incarne ici un journaliste de télévision désireux de rompre avec ses reportages minables, un idéaliste dévoyé qui se pique de retrouver l'estime de soi. Et qui se lance dans un documentaire ambitieux. Il s'agit de retrouver, vingt-cinq ans après, les protagonistes d'une fameuse prise d'otages au cours duquel un jeune exalté (dont il avait alors fait son idole) avait embarqué plusieurs gamins dans un bus scolaire afin de dénoncer les injustices qui minaient le pays. Le scénario s'inspire d'une réelle prise d'otages perpétrée en 1980, par un type de 21 ans déguisé en Elvis Presley et muni d'une winchester.
Cette comédie grinçante est l'histoire d'un nouveau ratage. Affublé de deux techniciens branquignols, ce Daniel Piron va avoir un mal fou à convaincre les otages d'hier de se plier à cette reconstitution censée réveiller leurs souvenirs et souligner que non seulement rien n'a changé, mais que c'est pire aujourd'hui ! Quant au preneur d'otages, ce justicier ardent et naïf qui avait captivé jadis les médias, il est devenu un type avachi, cynique, intéressé, gagnant sa vie comme gigolo. Et il n'accepte, sans charisme aucun, de rejouer sa spectaculaire cavale, que moyennant finances.
Il y a, grâce à Poelvoorde et grâce à l'acuité du regard de Benoît Mariage, quelque chose de tonique, entre satire et dérision, dans le noir constat d'une dégénérescence sociale et dans la démonstration de la manière dont les "témoins" enrôlés pour le petit écran sont manipulés. Pour parvenir à enregistrer des images, le journaliste ringard, ancien militant trotskiste en mal de réhabilitation, finit par truquer son film, écrire les répliques prétendues recueillies à chaud.
Une restriction s'impose devant cette sympathique variation sur un genre efficace : le film dans le film. Cowboy patine à vide, au bout d'un moment, d'une part à cause du jeu de Gilbert Melki, irréductiblement figé (dans le rôle du trublion ayant abdiqué ses idées révolutionnaires) sur une mine de loser arrogant, récalcitrant, et d'autre part par contamination du reportage fictif sur le film lui-même. Dépeignant une équipe de télé confrontée au mutisme des "acteurs" parachutés devant sa caméra, Benoît Mariage se retrouve, en abîme, amené à vivre les mêmes situations, mis en péril d'un gel de l'action. Et lors de ces instants où il s'escrime à truquer son fiasco, Benoît Poelvoorde est moins convaincant. La chute, par contre, lui redonne cette dimension pathétique de raté conquérant, celle où il fait merveille. Film franco-belge de Benoît Mariage avec Benoît Poelvoorde, Gilbert Melki, Julie Depardieu, François Damiens. (1 h 36.) | |
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nanou
Nombre de messages : 1195 Age : 49 Localisation : france Date d'inscription : 03/09/2007
| Sujet: Re: "Cowboy" Mer 5 Déc - 23:09 | |
| bonsoir sil, merci pour l'info, j'aime bien benoit même si je n'ait vue que 2 de ses films(le vélo et podium) | |
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