Epoque françaiseEn
1830, suite à l'affaire dite «
de l'Éventail »,
Charles X envoie un corps expéditionnaire
français prendre
possession de la ville. Simple raid à l'origine, l'occupation française va se prolonger pendant plus de 130 ans, et marquer profondément la cité qui comptait à peine 30 000 habitants en
1830.
En effet, la ville devient la capitale de la nouvelle colonie d'Algérie, et à partir de
1848, préfecture du
département de même nom. Elle se développe rapidement, se peuplant d'émigrants européens au cours de la deuxième partie du
XIXe siècle, principalement d'origine française. Ceux-ci s'installent principalement dans les faubourgs, comme le quartier populaire de
Bab El-Oued. La population locale se concentre plutôt dans une
Casbah en voie de
taudification.
La colonisation fait d'Alger une ville à majorité européenne. Bien que la population musulmane
indigène commence à s'accroître de façon exponentielle à partir de la
Première Guerre mondiale, avec l'
accroissement naturel et l'
exode rural.
L'indépendanceLes Algériens célèbrent dans une grande liesse populaire l'indépendance de l'Algérie le
5 juillet 1962. Dirigée par les militaires, Alger devient une capitale culturelle, politique et diplomatique du
tiers monde ainsi qu'une ville phare du
Mouvement des non-alignés pendant la
Guerre froide.
En octobre
1988, soit un an avant la chute du
Mur de Berlin, Alger est le théâtre de manifestations réclamant la fin du système de parti unique, une véritable
démocratie baptisées « le Printemps d'Alger » (voir l'article :
Émeutes d'octobre 1988 en Algérie). Elles sont réprimées par les autorités (plus de 300 morts), mais constituent un tournant dans l'histoire politique de l'Algérie moderne : en
1989, une nouvelle constitution est adoptée qui met fin au règne du parti unique et voit la création de plus de cinquante partis politiques, ainsi qu'une libération officiellement totale de la presse écrite.