Appel à la libération des marins-pêcheurs tunisiens injustement incarcérés en Italie
Sept marins-pêcheurs tunisiens sont toujours, injustement incarcérés en Italie, pour avoir porté secours et sauvé en mer 44 clandestins entassés sur un zodiac qui menaçait de couler.
Sous la fausse accusation d'avoir favorisé l'immigration clandestine, les sept pêcheurs ont été interpellés par les autorités italiennes qui les ont écroués après avoir confisqué leurs chalutiers. Un acharnement judiciaire incompréhensible les a, en plus, privés de leur droit à la libération conditionnelle, avant la prochaine audience de leur procès fixé au 20 septembre prochain.
Nous, associations de la société civile tunisienne, en Tunisie, et à l'étranger, condamnons fermement ce procès injuste qui prive de liberté des citoyens qui n'ont fait qu'accomplir leur devoir en conformité avec les usages maritimes établis depuis des siècles et les règles du droit international de la mer.
Nous tenons à rappeler que le sauvetage en mer de personnes menacées de naufrage n'est pas un délit, mais au contraire une obligation morale et juridique.
En conséquence, nous appelons les autorités concernées à mettre fin à ce procès de la honte et procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de ces héros qui ont sauvé, d'une mort certaine, 44 personnes dont des femmes enceintes et des enfants, qui se trouvaient à bord de l'embarcation en détresse. Nous invitons fermement les autorités qui ont séquestré les chalutiers des marins-pêcheurs tunisiens à les restituer sans délai, et à procéder au dédommagement rapide de leurs propriétaires.
Nous appelons les associations de la société civile internationale, surtout italienne, européenne et tunisienne, ainsi que le Parlement européen et la Commission européenne à se mobiliser pour que justice soit rendue aux 7 marins-pêcheurs tunisiens. Tolérer leur incarcération injuste constituerait un précédent dangereux, de nature à restreindre le droit de naufragés à être secourus et à banaliser le droit de tout être humain à la vie et à l'intégrité de sa personne.
Face à la gravité de la situation et à l'ampleur des préjudices matériels et moraux subis par les pêcheurs tunisiens qui croyaient accomplir leur devoir humanitaire en conformité avec le droit international et les droits de l'Homme, nous nous réservons le droit de saisir les juridictions européennes, ainsi que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, pour rétablir les marins tunisiens dans leurs droits légitimes et condamner les auteurs de cette incarcération illégale.
Tous ensemble, disons non à la criminalisation du droit de porter secours aux naufragés en mer. Non au harcèlement des marins-pêcheurs tunisiens, victimes d'un procès en tous points ubuesque et contraire au droit et valeurs humanitaires.
http://www.letemps.com.tn/Ils auraient peut être du les laissaient mourir ?
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