Mohammed VI va présenter vendredi son projet de réformes constitutionnelles
Le roi Mohammed VI s'adressera à la nation marocaine dans un discours à la radio et la télévision, vendredi 17 juin, à 21 heures (heure de Rabat, 22 heures à Paris) selon un communiqué du palais royal, qui ne précise pas le sujet de cette intervention.
Selon une source officielle, qui a requis l'anonymat, auprès de l'Agence France-Presse, le "roi va présenter les grandes lignes de la révision constitutionnelle qui a été soumise aux partis et sera rendue publique après le discours royal".
Ce projet de révision de la Constitution dans un sens plus démocratique sera soumis à référendum début juillet. Il prévoit notamment le principe de séparation des pouvoirs et une réduction des attributions du roi au profit du premier ministre. Selon la source de l'AFP, au cours de son allocution, le roi devrait appeler les électeurs à voter oui à ce projet.
DES PROMESSES JUGÉES "INSUFFISANTES" PAR LES MANIFESTANTS
Le conseiller du roi Mohamed Moatassim a rencontré à deux reprises les responsables des partis politiques pour leur présenter les grandes lignes du projet de réformes élaboré par une commission mise en place en mars par le roi et présidée par le juriste Abdeltif Menouni.
Les jeunes manifestants du mouvement du 20-Février, qui défilent régulièrement dans les villes marocaines, avaient réclamé des réformes politiques faisant évoluer le système politique marocain vers une monarchie constitutionnelle. Le 9 mars, Mohammed VI avait annoncé d'importantes réformes constitutionnelles prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du premier ministre, issu du parti majoritaire aux élections. Mais ces promesses ont été jugées "insuffisantes" par le mouvement du 20-Février, qui avait appelé à boycotter la commission présidée par M. Menouni.
De son côté, le parti islamiste Justice et développement a menacé, lundi, de voter contre la future Constitution si elle prévoit la "liberté de croyance", qui aura, selon lui, des conséquences néfastes sur l'identité islamique du Maroc. "On n'est pas contre la liberté de croyance, mais nous craignons les conséquences néfastes de cette disposition sur notre identité islamique", a déclaré à l'AFP Abdelilah Benkirane, le secrétaire général de ce parti d'opposition.
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