Le capteur de rêves...

Le capteur de rêves...

Le capteur de rêves prendrait sa source chez les Indiens d'Amérique, sans doute chez chez les Chippewa. Il se suspend près du lit, ou du berceau de l'enfant afin de retenir les cauchemars dans ses filets et de protéger le dormeur du mauvais.

On dit que le capteur de rêves est née d'une légende, celle d'un chasseur qui parti en chasse et tomba sur des signes dessinés dans le sable. Etonné, il se demandait bien de quoi il s'agissait, quand un chaman s'approcha de lui :

- "Ne regarde pas ces signes, lui intima-t-il, car ils sont là pour aider à conquérir la planète ! N'y touche pas où tu seras maudit !"

Terrifié le chasseur prit la fuite.

Mais, nuit après nuit, il fit cauchemar sur cauchemar et ne trouva plus le sommeil.

Désespéré, il fit appel à son animal totem : Araignée.

- Guéris-moi, je t'en conjure, de ces cauchemars insupportables, la supplia-t-il.
- Va me chercher une branche de frêne, fais en un cercle et donne-le moi.
Araignée se mit alors à tisser une toile puis la décora de plumes et de perles.

Elle lui expliqua :

- Accroche ceci sur le rebord de ta fenêtre ou près de ton lit, il filtrera tes rêves et les cauchemars demeureront accrochés dans la toile puis s'évaporeront le jour venus, notamment à la lumière du soleil. Dans les perles se concentreront les rêves. Ils ne seront relâchés qu'un par un, un par nuit. Voilà ton capteur de rêves.

Le chasseur remercia son animal totem et s'empressa de lui obéir.
Il ne fit plus de cauchemar et reprit une vie paisible auprès de sa famille.

Caroline Bright c

Autre légende...

C'est l'histoire de Asibikaashi (l' araignée) qui aida Wanabozhoo à ramener Güzis (le Soleil) à son peuple. Asibikaashi construisait sa toile chaque nuit avant l'aube de façon à pouvoir capturer les premiers rayons du soleil. Si vous êtes debout à l'aube, regardez sa toile et vous verrez les rayons du soleil scintillant sur la rosée du matin. Asibikaashi prenait aussi soin des enfants des hommes, tissant sa toile pour les protéger des mauvais rêves comme elle le fait encore aujourd'hui.

Quand le peuple Ojibway se dispersera, Asibikaashi eut beaucoup de mal à tisser sa toile au-dessus de tous les berceaux, alors mères, soeurs et grands-mères apprirent elles aussi à tisser des toiles magiques pour protéger leurs enfants.. Elles confectionnèrent les cerceaux avec des baguettes de saule rouge et utilisèrent du tendon de cerf pour tisser la toile.

Les capteurs de rêves avaient toujours une forme ronde qui représentait Güzis, le soleil. Sa toile pouvait retenir les cauchemars (ou bawedjigewin) ne laissant passer que les rêves. Vous remarquerez qu'il y a un petit trou au centre de la toile car c'est par là que les bons rêves passent.

Les cauchemars quant à eux restent accrochés à la toile et disparaissent avec les premiers rayons du soleil. Les capteurs de rêves avaient alors 8 points de contact avec le cerceau en référence aux 8 pattes de l'araignée.

Traditionnellement aussi, on place une petite plume pour que celle-ci bouge dans l'air. Un bébé qui peut observer la danse de cette plume apprendra ainsi les mouvements de l'air.

Si jamais vous rencontrez Asibikaashi, l'araignée, n'en ayez pas peur, au contraire protégez et respectez ce petit insecte