Si l'histoire s'avère vraie... ce type mérite la prison ou d'être interné. Frapper sa femme pour un match de foot franchement... son cas relève de la psychiatrie
Nadia, une algérienne mariée à un égyptien, raconte l’enfer vécu en Égypte
“J’ai fui Le Caire pour échapper à la mort”
Sauvagement battue par son mari égyptien de plus en plus menaçant, elle a dû regagner l’Algérie, via la Tunisie, aidée par des Libyens. Aujourd’hui, elle ne veut plus entendre parler de Oum Dounia.
Mariée à un Égyptien depuis un an et demi et de retour d’Égypte après avoir été prise en chasse par son propre mari, Nadia, une Algérienne de 40 ans originaire de Constantine, a tenu à nous raconter le cauchemar qu’elle a vécu au Caire avant et après les matchs Algérie-Égypte. Un témoignage saisissant et douloureux à la fois de cette femme qui est toujours traumatisée. Nadia, qui n’arrivait pas à retenir ses larmes, a d’emblée tenu à remercier deux Libyens qui l’ont sauvée de l’enfer. “C’est grâce à ces Libyens que je suis encore vivante ; ce sont eux qui m’ont sauvée en m’aidant à fuir du Caire et qui m’ont ramenée par route jusqu’en Tunisie”, raconte la jeune femme qui dit avoir échappé à un lynchage. “Même au niveau de la Police des frontières, je n’ai pas été épargnée ; des policiers et des douaniers égyptiens m’ont insultée et ont piétiné mon passeport”, raconte Nadia qui précise que son mari, avec qui elle vivait au Caire, est devenu “un autre homme” en montrant “une haine envers moi et envers tout ce qui est en rapport avec l’Algérie”. “Il est subitement devenu furieux à l’approche du premier match au Caire, il n’a cessé de m’insulter et de me traiter de tous les noms”. Et d’ajouter : “La situation s’est aggravée puisque, après les insultes, ce sont les gifles et les coups de poing que je ne cessais de recevoir sur le visage et sur toutes les parties de mon corps. Il savait que je ne pouvais pas sortir et que je ne pouvais pas aller me plaindre car si je sortais de la maison je serais tuée.”
Elle poursuit : “Un jour, mon mari m’a ligoté les mains et a commencé à me frapper de toutes ses forces tout en m’insultant et en proférant des injures à l’endroit de mon pays et tout ce qui symbolise l’Algérie, c’était épouvantable.” Nadia dit avoir senti, ce jour-là, que sa vie était réellement en danger. “J’ai saisi l’occasion de l’absence de mon mari pour prendre mon passeport et mon sac et quitter, la peur au ventre, la maison. Heureusement, j’ai immédiatement trouvé un taxi et, par chance, c’est un Libyen qui était au volant. Il a bien voulu me conduire jusqu’à la frontière et là il m’a confiée à son ami qui s’apprêtait à transporter une famille libyenne vers la Tunisie”. Nadia affirme que ce n’était pas facile de quitter le territoire égyptien et indique que n’était-ce la présence de Libyens et de Tunisiens, elle aurait pu être refoulée et agressée par les policiers et les douaniers égyptiens. Nadia, qui n’arrive pas à réaliser qu’elle est encore vivante et qui pleure en racontant son calvaire, affirme que de nombreux Algériens, notamment des étudiants ont, eux aussi, échappé à la mort.
Elle affirme avoir vu de ses propres yeux des Algériens pris à partie par des Égyptiens excités et très menaçants. “Les intimidations ont commencé avant le match du 14 novembre et aucun Algérien n’osait sortir, ni de nuit ni de jour. C’était infernal”, dit-elle, ajoutant que ses compatriotes algériens se sont montrés dignes et courageux face à la brutalité des Égyptiens.
Nadia affirme qu’elle ne veut plus entendre parler de Oum Dounia et que tout ce qui représente ce pays ne lui rappelle que de tristes souvenirs. Elle a saisi l’occasion pour faire appel aux autorités de son pays à l’aider à réintégrer son travail au niveau de la BCR de Constantine.
Nadia, qui a passé quelques jours à Boumerdès en compagnie de sa sœur qui l’a aidée à effacer les traces de son cauchemar, a tenu à remercier l’union de wilaya UGTA de Boumerdès, à sa tête Omar Chebeb, et celle de Sétif pour les efforts qu’elles ont déployés afin de l’aider à réintégrer son travail. Mais la rescapée du Caire a tenu à lancer un appel de détresse à Sidi-Saïd, secrétaire général de l’UGTA, et au P-DG de la BCR pour l’aider à reprendre son travail comme elle souhaite être soutenue par les autorités locales de Constantine où elle vit actuellement avec son frère.
Liberté, Par : M. T.