Alain Souchon, mélancolique, chante Sidi Férouch, une cité balnéaire, en Algérie, où il ne s’est plus produit depuis le début des années 1990. Pour la première fois, il propose un titre en français et en arabe dans lequel il exprime son désir de réconciliation et de paix, son envie de retrouver son public, de l’autre côté de la Méditerranée.
« C’était un théâtre en plein air, le ciel était clair, on voyait la mer… » Dans son dernier album, "Ecoutez d’où ma peine vient", Alain Souchon chante « Sidi Ferouch », une station balnéaire de la wilaya d’Alger. Une localité où le chanteur français s’est produit, il y a une quinze ans, et où, à sa grande surprise, les spectateurs ont entonné en cœur les paroles de ses chansons.
Il nous a dit en avoir gardé « un souvenir merveilleux » et confié qu’il aimerait retrouver ce lieu et son public. Mais, à cause de la multiplication des attentats, il lui a été déconseillé d’y retourner chaque fois qu’il en a fait la demande. Alors Alain Souchon a décidé de chanter, en français et en arabe, le bonheur que lui a apporté Sidi Ferouch et le public algérien. Pour ce faire, il a pris un cours d’arabe accéléré avec la chanteuse Hindi Zahra, afin d’acquérir une diction suffisamment précise pour permettre aux locuteurs arabophones de comprendre son propos ainsi que son désir de fraternité.