Algérie : le projet de révision constitutionnelle a été adoptéLe nouveau texte prévoit la fin de la limitation du nombre de mandats du président. Elu en 1999 et réélu en 2004, Abdelaziz Bouteflika pourrait donc se représenter lors du scrutin de l'an prochain.
Le projet de révision de la Constitution algérienne a été adopté aujourd'hui par le Parlement à une écrasante majorité, ouvrant la voie à un possible troisième mandat du président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir depuis 1999.
500 parlementaires ont voté en faveur du texte, vingt-et-un contre et huit se sont abstenus, selon le décompte officiel. Le projet supprime en particulier la limitation des mandats présidentiels successifs que l’actuelle Constitution fixait à deux.
Elu en 1999 puis réélu en 2004, Bouteflika, 71 ans, n’a cependant jamais évoqué sa possible candidature à l’élection présidentielle prévue en avril 2009.
La révision consacre également le renforcement de la représentation des femmes dans les assemblées élues et la transformation de la fonction de chef de gouvernement en celle de «premier ministre». Celui-ci, qui ne sera pas forcément issu de la majorité parlementaire, mettra en œuvre le seul programme du président de la République et coordonnera l’action du gouvernement qu’il choisit. Il sera assisté des vice-Premiers ministres désigné par le chef de l’Etat.
Selon un général algérien à la retraite, Rachid Benyellès, ancien chef d’état-major de la Marine nationale et ancien ministre des Transports, un nouveau quinquennat de Bouteflika serait «le pire fléau» envisageable pour l’Algérie, dans une tribune au quotidien Le Monde publiée lundi.
C’est la deuxième fois depuis son arrivée au pouvoir que le président Bouteflika, 71 ans, convoque le parlement pour une révision constitutionnelle. En avril 2002, la loi fondamentale avait été amendée, consacrant le tamazight (berbère) comme langue nationale.
(Source AFP), Libé 12/11
Il s'accroche à son "koursi"...