Bonsoir Kenza
Grand merci pour nous avoir fait découvrir ou redécouvrir le film documentaire "Douleur muette" de Azedine Meddour, un véritable chef d'oeuvre cinématographique plein d'art et d'humanisme.
Comme j'ai vécu cette interminable guerre intérieure contre le terrorisme dans sa version intégriste islamiste sans avoir jamais quitté l'Algérie, je peux tirer des enseignements pour l'avenir qui n'ont de valeur que pour moi, c'est-à-dire sans intention d'en faire l'expression d'idées politiciennes quelconques. J'en livre quelques unes en très résumé:
1- Réconcilier les algériens avec eux-mêmes en explorant et valorisant la culture algérienne dans toute sa diversité, y compris berbère et et occidentale (notamment française), afin d'éviter que des dimensions de l'identité algérienne ( en l'occurrence l'arabisme et l'islamisme sectaire, genre wahabisme) n'exclue les autres dimensions où plutôt ne se mettent en guerre contre ces dernières.
2- Interdire et combattre sans transiger toute expression politique, idéologique et religieuses prônant ou légitimant la violence sous toutes ses formes.
3- Mettre en place dans la société, l'économie et l'Etat des mécanismes de fonctionnement démocratiques qui permettent de libérer ét organiser les énergies des individus et de leur assurer la liberté, le travail et le bien-être.
Oui, il est essentiel d'agir au moins dans les trois directions sus-indiquées pour faire en sorte que les violences infligées à des millions de personnes, surtout aux enfants et femmes, ne se renouvellent plus en Algérie ou dans un autre pays proche ou lointain.