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 Le chaâbi algérois, roi du ramadan

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azedine




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Le chaâbi algérois, roi du ramadan Empty
MessageSujet: Le chaâbi algérois, roi du ramadan   Le chaâbi algérois, roi du ramadan Icon_minitimeLun 1 Oct - 15:21

Le chaâbi algérois, roi du ramadan

près le Stade Charléty en 2006, la Mairie de Paris voit à nouveau grand pour fêter le ramadan 2007, qui a lieu du 13 septembre au 12 octobre. Quinze mille invitations pour la Nuit du ramadan organisée le 29 septembre au Palais omnisports de Paris-Bercy ont été distribuées via la mairie, les associations, les radios Beur FM et Radio Nova.




Parmi les présents supposés, l'éclectique Damon Albarn. Le trublion du rock britanique viendra y défendre le concert-projet El Gusto, qui regroupe une quarantaine de virtuoses de la musique chaâbi, des juifs et des musulmans des deux côtés de la Méditerranée exceptionnellement réunis.

Après la scène, El Gusto deviendra un disque, à paraître le 15 octobre sur le label d'Albarn, Honest Jon's, puis un film documentaire auquel les passionnés qui entourent ce projet voudraient prédire un destin à la Buena Vista Social Club, version derbouka, mandole et violons.

Le leader de Blur et de Gorillaz n'a pas résisté aux charmes du chaâbi algérois, ce "blues de la casbah" popularisé dans les années 1930 par le chef d'orchestre El Hadj El Anka, Algérois né en 1907 rue de Tombouctou, enterré en 1978 au cimetière d'El-Kettar. Porté par les fumeurs de haschich, les voyous et les roturiers que les cercles savants de musique arabo-andalouse se refusaient à accepter, le chaâbi est demeuré un genre très populaire en Algérie.

Les musiques populaires du Maghreb ont longtemps réuni juifs et musulmans. Un partage dont l'indépendance de l'Algérie aura raison. Le châabi a aussi très bien vécu dans l'Hexagone. La chanson Ya Rayah ("Le Partant"), reprise avec succès par Rachid Taha en 1988, a symbolisé le vague à l'âme des travailleurs immigrés. Les paroles de ce thème très rythmé sont signées Dahmane El Harrachi (1925-1980), chanteur et joueur de mandole installé en France en 1949 qui fut le porte-parole des Maghrébins de France.

L'initiative d'El Gusto revient à une jeune Irlandaise d'origine algérienne, Safinez Bousbia. Cette architecte de formation, tombée par hasard sur des photographies de musiciens dans une boutique de la casbah, s'est mis en tête de réunir les maîtres du chaâbi. La tâche s'est révélée ardue, certains étant morts, d'autres n'étant plus en capacité de jouer. Elle s'est de plus heurtée aux refus de musiciens juifs, partis d'Algérie à l'indépendance. Le pianiste Maurice El Medioni reconnaît ainsi avoir beaucoup hésité avant d'accepter.

Les musiciens d'El Gusto se sont finalement retrouvés à Alger puis à Marseille le 6 septembre. Après Bercy, ils seront à Londres le 10 octobre et à Berlin le 31. El Gusto réunit de grands noms comme Abdel Hadi Halo ou le comédien Robert Castel venu rendre hommage à son père, Lili Labassi, figure du chaâbi. Le chef d'orchestre, El Hadi El Anka, est le fils d'El Hadj El Hanka. Le chaâbi se jouant traditionnellement en petit comité et reposant en grande partie sur l'improvisation, rassembler quarante musiciens a nécessité de petits aménagements mais "l'union fait la force", se plaît à dire El Medioni.

Jusqu'en 2005, la Nuit du ramadan était organisée à l'Hôtel de Ville de Paris. "Sous les lustres de cristal qui font scintiller les dorures de la majestueuse salle des fêtes, la musique orientale résonne. Les chants soufis se mêlent au tango libanais, le blues-raï aux rythmes chaoui ou chaâbi algériens...", écrivait Bertrand Delanoë dans son essai, La Vie, passionnément (2004). Dès son élection en 2001, le maire de Paris explique qu'il a voulu "mettre fin à une anomalie : des réceptions étaient organisées lors des grandes fêtes d'origine religieuse comme Noël ou Hanoukka - jamais pour le ramadan ou l'Aïd el-Kébir."

"On ne participe pas au ramadan", nuance Hamou Bouakkaz, conseiller technique au cabinet du maire et orchestrateur de l'événement dont le coût est estimé à "environ 280 000 euros, couvert à 60 % par la mairie". L'idée est plutôt d'organiser un "événement citoyen, rassembleur, à l'image de Paris".

Des grincheux y verraient-ils "une atteinte à la laïcité", comme l'écrit un internaute ? "Nous recevons à peine une lettre à ce sujet chaque année", assure Hamou Bouakkaz, qui précise que la moitié du public n'appartient pas à la communauté musulmane.


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-961111@51-956217,0.html
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